Réserve Mastigouche (zone 14)
Lacs Elliot, Turner, Quille, Hannetons
Groupe:  Pierre Galarneau, Daniel Duval, Louis Dupuis, Jean McMurray
Période 1 (du 8 au 13 septembre)

Revenir à la page d'accueil   Discussions chasse et pêche   Statistiques chasse à l'orignal dans la Réserve Mastigouche   Consultez mon album-photos   M'écrire

 

2001-  Le chasseur (Jean McMurray) et son trophée

Il ne se passe pas une semaine sans qu'on parle de chasse à l'orignal, même en hiver.  Nous attendions avec anxiété le tirage pour savoir à quel endroit nous irions cette année.    Nous avons tenté sans succès de rejoindre Patrick pour savoir s'il venait toujours à la chasse.  Dans les trois années précédentes, il n'avait pas été très présent. Louis lui a finalement parlé et, à cause de son travail, il ne pourrait pas se libérer. Ça ouvrait la porte à un quatrième chasseur.  Pierre, lui, était de retour après avoir manqué une année à cause de son voyage en France.    Sébastien organisait un groupe avec son père et deux de ses oncles.   Il y avait longtemps que Daniel Duval laissait sous-entendre qu'il désirait changer de groupe et aimerait se joindre à nous.  Nous lui avons demandé. La réponse ne s'est pas fait attendre :  il acceptait.

Le tirage a eu lieu.    Nous avons été vraiment chanceux :  nous retournons dans le secteur 14 mais dans la première semaine.

Les aménagements de l'an dernier sont évidemment intacts.  Mais nous désirons y apporter des améliorations.    Louis désire construire deux miradors.  Un à l'endroit où il a vu sa femelle.  En plus, presqu'à tous les matins, les topo-fils étaient cassés dans ce bout là.  Nous considérons que c'est un endroit de passage très fréquenté par les orignaux.  Le seul hic, c'est que c'est dans un bûché.  Les arbres regroupés sont assez rares.  En fait, il n'y a qu'un seul arbre intéressant :    un gros pin.  Qu'à cela ne tienne !   Nous construirons notre mirador dans cet arbre.  Et nous avons bien réussi.  Nous l'avons appelé "La Cache à Léonce", en hommage à ce dernier qui nous accompagne très souvent lors de nos visites dans nos secteurs.

L'autre endroit où Louis voudrait installer un mirador, c'est au coin de deux chemins :  celui de la "Cache à Guy" et le sentier de VTT.  Il faut faire remarquer ici que cette année, il y a beaucoup de changements dans la zone 14.  En effet, un sentier de VTT la traverse en entier.  Il utilise le chemin qui monte à la "Cache à Paul" et emprunte même le sentier que nous avions fait l'an dernier pour communiquer entre les deux parties de zone.  Naturellement, une pelle mécanique a été nécessaire, de sorte que nous pouvons circuler en camion dans cette route que nous appelons la 18 et qui communique maintenant avec la 2A.  Donc, le mirador que Louis revendique sera le long de cette route-là.  Il y a justement quatre cèdres judicieusement placés qui serviront de base à notre installation.  La vue est très bonne à partir de la plate-forme.  Pour les besoins de la cause, ce sera la "Cache à Louis-Philippe".

2001-  Jean... tout heureux !L'an dernier, Louis et Jean étaient aller voir le lac des Pipettes, mais par le ruisseau du lac Quille.  Ils avaient jugé que la distance était trop grande pour penser y aménager quelque chose.    Mais lors du voyage à l'hébergement annuel (au lac Houde, cette année), ils ont profité d'une journée où la pêche a été très rapide pour se rendre au lac des Barges mais à partir de la "Cache à Louis".  Un vieux chemin forestier était indiqué sur les cartes topographiques.  Il devait normalement passer tout près du lac des Barges, que les "vieux" de St-Alexis appelaient autrefois "Les Baies Turner".  C'était alors un endroit renommé pour la chasse à l'orignal.   Il n'en fallait pas plus pour piquer la curiosité de nos deux aventuriers.   Ils ont facilement repéré le vieux chemin et ont même trouvé un sentier qui datait de quelques années mais encore en assez bon état.  La décision est prise :   on va aller installer quelque chose au lac des Barges.

Quelques semaines plus tard, une corvée était appelée. Y participait :  Louis, Jean, les deux Daniel, Léonce et Souvanthone.  Il convient ici de dire que Daniel Laurendeau ira chasser à Dunière cette année, mais qu'il désire nous accompagner lors de nos excursions d'été.    Tout ce beau monde a trimé dur car il pleuvait, mais à la fin de la journée, le sentier était prêt et on pouvait même s'y rendre en VTT.

Une semaine plus tard, le groupe se déplaçait pour construire le mirador. Ce n'est pas une mince affaire de tout transporter mais nous y parvenons.  Le mirador est bien situé, il ouvre la vue non seulement sur le lac des Barges mais aussi sur un élargissement de son ruisseau qui forme une petite baie.  Nous l'appellerons la "Cache à Marie-Pier".  Une saline est aussi faite le long du lac pour inciter les orignaux qui la trouveraient à y demeurer.  Parlant de salines, vous avez sûrement deviné que les salines aménagées l'an dernier ont été réactivées très tôt en saison.  Ce fût d'ailleurs lors du premier voyage.

Vous vous souvenez que Jean chassait au lac Quille l'an dernier.  Il se rendait parfois à la Baie du Quille.    Il aimerait donc y construire un mirador.  Une bonne journée, avec Daniel Duval, ils se sont rendus sur place et en un rien de temps, ils ont bâti la tour.    Elle est bien située, cachée dans une talle de sapins, à l'extrémité de cette petite baie qui fait bien 800 pieds de long environ.  La saline fonctionne bien, raison de plus de construire le mirador.

2001-  Pierre GalarneauEn milieu de saison, nous voyons apparaître la grosse machinerie forestière.  Oh non !  Se dit-on.    Nous consultons le contremaître et nous apprenons qu'ils en ont pour le reste de l'été, qu'ils vont arrêter pour la période de chasse et qu'ils vont reprendre à l'automne.   Ils vont continuer le chemin au bout de la 2, où a eu lieu l'épluchette de blé d'inde l'an dernier, et vont se rendre jusqu'au lac Pipette en passant par le côté opposé aux lacs Blatte et Hanneton.  Un embranchement de ce chemin va se rendre de l'autre côté du lac Pipette, en passant le long du lac des Barges.  Ils vont donc passer dans le sentier que nous avions aménagé il y a quelques semaines.  Mais nous ne pouvons rien y faire.  Mais, il faut souligner qu'ils ont été très coopératifs, nous avertissant chaque fois qu'ils voyaient un orignal et faisant attention à notre sentier le plus possible.

En milieu de saison, Jean s'est acheté une nouveauté sur le marché :  un "Buck Timer".  C'est un détecteur de mouvement qui enregistre les événements à une saline par exemple.    On peut aussi rattacher à ce bidule un appareil-photo, mais Jean ne l'a pas acheté.  Il installe donc son acquisition au lac Quille.  Mais comme la lecture semble faussée par la grandeur de l'étendue d'eau en avant, il le déplace vers la Baie du Quille.  À toutes les fois qu'il va visiter son secteur, il enregistre minutieusement les données dans un calepin.  Il remarque alors que les orignaux (si le bidule enregistre vraiment des orignaux seulement) ont surtout l'habitude de venir à cette petite baie en avant-midi.  Il essaiera de se rappeler de cela une fois la chasse venue.

L'été avance.  Les travaux forestiers vont bon train.  Ils ont ouvert des chemins et donné accès à des territoires inconnus pour nous.  Mais ils ont aussi beaucoup coupé de bois.    On se demande bien l'impact que tout cela aura sur notre chasse.  Mais il faut vivre avec.

Nous organisons encore notre épluchette vers le milieu d'août.  Il y a pratiquement les mêmes personnes que l'an dernier avec en plus Claude Samson et Charles-Henri Lemay qui est venu faire un petit tour.

Presqu'à toutes les semaines un membre du groupe va faire une petite tournée.  Dès son retour, il ne manque pas d'avertir les autres de ses trouvailles.  Nous suivons pratiquement les orignaux à la trace.  Dernière visite :  la journée de la Fête du Travail.   Tout est prêt pour la chasse.  La fébrilité est même au rendez-vous.

VENDREDI 7 SEPTEMBRE

Jean a entendu dire que les forestiers ont débouché le chemin qui passe au lac des Barges et au lac Pipette jusqu'au chemin du lac Abénakis, au km 16 de la route 31.  Il décide donc de monter par là.    Effectivement, le chemin est carrossable mais une partie est dans le secteur 16, donc on ne pourra pas passer par là à la chasse, à moins que les chasseurs de la 16 aient déjà frappé.  Je vous avais dit plus haut que les forestiers allaient quitter notre secteur pour la période de chasse.  C'est ce qu'ils font mais à la dernière minute, cet après-midi.  Est-ce que cela va affecter notre chasse ?    On le verra bien.

2001-  Le petit mirador à la baie du Quille d'où Jean a tiré son buck de 42"Jean se rend donc dans son secteur au lac Quille et y rencontre quatre techniciens forestiers qui ont passé la semaine dans les environs à marcher le bois et à faire des évaluations.  En allant porter ses bagages à la baie du Quille, Jean les entend très bien parler (crier) :    le hic, c'est qu'ils sont à l'embarcadère du lac Quille.  Et le bruit porte jusqu'à la baie.  Pensez-vous que les orignaux du coin n'ont pas entendu cela ?   En pensant à cela, Jean rejoint Louis et Daniel au camp # 4 du lac Houde.    Ils ne sont pas encore arrivés.  Eux aussi font la tournée de leur secteur tout en déposant dans leur cache les effets non périssables qui peuvent leur être utiles.  Ils n'auront pas ainsi à les transporter le lendemain.  Ils arrivent au chalet peu de temps après.  On discute évidemment de plan de match et on se rappelle les derniers déplacements remarqués des orignaux.

Quant à Pierre, il arrive un peu plus tard, ayant dû reconduire un couple d'amis à l'aéroport.  Tout le temps du souper et de la soirée est bien sûr utilisé à mettre au point les stratégies, toujours remises en question et réévaluées.

SAMEDI 8 SEPTEMBRE

Nul besoin de cadran.    Très tôt, Jean se lève, prépare le café et rassemble ses derniers effets personnels.  Il a déjà transporté la veille beaucoup de bagages dans ses deux miradors.  Il y a déposé dans chacun d'eux une petite glacière qui renferme tout un tra-la-la de nourriture qui lui permet de grignoter quand bon lui semble.  Le reste est apporté dans son sac à dos.  C'est ce qu'il est en train de rassembler pour être prêt à partir.

L'odeur du café et le bruit que Jean fait inévitablement réveille le reste du groupe.  Tour à tour, les trois autres chasseurs se présentent dans la petite cuisine.  On allume le poste de radio pour se mettre au courant des dernières nouvelles.  Chacun prend un petit déjeuner à son goût.  Mais on n'avale pas grand chose :  on est assurément trop fébrile.  On discute des derniers développements.  Tous ont pensé à quelque chose de nouveau durant la nuit et en font part à leurs compagnons.  En fait, nous voulons surtout savoir ce que chacun a l'intention de faire.  Nous sommes reliés par les radios, mais le secteur 14 est tellement sillonné de chemins forestiers (encore plus cette année) qu'il est bon d'être au courant des déplacements de chacun.  Ce qui est plaisant avec ce secteur, c'est que chacun peut se rendre à sa place sans utiliser le chemin d'un de ses compagnons.  Ainsi, personne ne dérange personne.  Enfin, l'heure du départ approche.

Pierre est le seul qui n'utilisera pas le chemin forestier # 21.  Il va plutôt continuer sur la route 31 jusqu'au sentier de VTT.  Mais il empruntera le sentier que nous avons retapé pour se rendre à la Baie Philippe.  Il compte bien passer une partie de la journée à cet endroit avant de se déplacer à la "Cache à Paul" pour le reste de la journée.

Daniel se stationnera au coin du chemin qui mène au lac Hanneton.  Il préfère marcher à partir de là, car nous avons vu quelques fois des orignaux dans ce chemin.  Après un arrêt au lac Hanneton, le reste de sa journée devrait se passer à la baie du même lac.

Louis, lui, aura une bonne marche à faire.  Mais il désire utiliser toute la journée pour le faire.    Dépendamment des pistes qu'il pourra rencontrer, il s'ajustera.  Il laissera son camion au coin de la route 21-2 et entammera sa progression.  Il ira successivement à la "Cache à Léonce", à la "Cache à Louis-Philippe", à la "Cache à Louis" et finalement terminera sa journée à la "Cache à Marie-Pier" ou si vous préférez, au lac des Barges.  En tout, il s'agit d'une marche d'environ 4 km.  Mais, au retour, il n'aura pas nécessairement à le faire, Daniel peut toujours aller le récupérer s'il le désire.   De toute façon, nous sommes reliés par radio et nous avons convenu de nous parler à toutes les heures, sur le coup de 0 minute, si évidemment cela ne compromet pas notre chasse.

2001-  La cache à LéonceJean, lui, se stationnera comme l'an passé, au coin de la route 21-9 mais se dirigera vers la Baie du Quille au lieu du mirador du lac.  Il pourrait se rapprocher car c'est une route carrossable, mais il préfère effectuer le trajet à pied.  Il attend à l'esker l'heure légale de chasse et sort alors sa carabine de l'étui.  Il la dépose à ses côtés dans le camion.  On ne sait jamais.  Mais il arrive à son point d'arrêt sans rien avoir vu.  Il enfile son sac à dos et charge sa carabine pour être prêt à faire feu.  Il entreprend sa marche vers son mirador.  Il est 6:00 heures.  Il en a pour tout près d'une heure avant d'arriver.  Il avance lentement, scrutant les abords du chemin, vérifiant aussi les topo-fils.  Il arrive au sentier du lac Quille sans n'avoir rien remarqué d'intéressant.  Il arpente alors lentement le sentier qui le mène à la chaloupe.  Il entend nettement le clapotis de l'eau.  Est-ce un orignal qui marche ?  Il s'approche et constate que ce n'est en fait qu'un castor qui fait tout ce bruit.  Il est vrai que le silence du matin amplifie le moindre son.    Les battements de coeur de Jean reviennent à la normale.

La température est chaude, très chaude même.  Jean a repris sa route.  La montée de la dernière côte avant son objectif l'a mis tout en sueur.  Il arrive à la baie, jette un rapide coup d'oeil avant de gravir les marches de l'échelle.  Il dépose son sac à dos dans un coin du mirador, appuie sa carabine dans un autre coin et, lentement, en minimisant le bruit, il s'assoie sur sa chaise.  Il ouvrira son sac seulement lorsque le meilleur temps de chasse sera passé.  Il vient tout juste de s'asseoir lorsqu'un bruit suspect attire son attention :  il a bel et bien entendu craquer à l'autre bout de la baie.  Peut-être est-ce les deux ours qu'il a vu avec Daniel Duval durant l'été ?  C'est en pensant à cela qu'un deuxième craquement se fait entendre, suivi d'un troisième.  "Ça" se déplace vers la gauche.  Jean scrute du mieux qu'il peut mais ne voit encore rien.  Les craquements s'amplifient lorsque, tout à coup, presqu'à la course, une femelle orignal précédée de ses deux veaux fait irruption dans la baie.  Les trois orignaux s'arrêtent à une cinquantaine de pieds de l'orée du bois.  Jean observe la scène, les yeux assurément tout ronds.    Le soleil fait miroiter quelque chose, un peu plus à droite dans les aulnes.    Mais oui !  C'est un panache d'orignal.  Le mâle imposant se déplace lentement, son panache oscillant de gauche à droite alors qu'il se fraie un chemin dans les broussailles.  Plus craintif que les autres, il reste tout près de la forêt.   Pendant que les veaux se poussaillent un peu et que la mère observe tout cela, le mâle s'est arrêté et offre à Jean une cible idéale : de travers.

2001-  Le mirador du lac des BargesMais la présence des trois autres orignaux est un peu gênante.  Jean a bien sûr saisi sa carabine et est prêt à faire feu.  Alors, la femelle et ses rejetons se dirigent vers la saline presqu'au centre de la baie.  Le mâle, lui, est impassible.  Jean prend bien son temps, évalue la distance à au moins 600 pieds, ajuste son télescope et fait feu.  On dirait que tout s'est arrêté dans la petite baie.  Les oiseaux ne chantent plus.    La femelle et les petits ont arrêté leur marche et, les oreilles dressées bien hautes, regardent en direction du mirador.  Le mâle est touché.  Il tente de retourner sous le couvert de la forêt en passant par d'où il est venu.  Mais ses jambes arrières ne semblent plus le soutenir.  Il se couche lentement derrière un bosquet en balançant sa tête.  Jean juge préférable de ne plus tirer, n'ayant pas de cible idéale. Les trois autres orignaux en profitent pour déguerpir.  Jean analyse la situation.  Il préfère rester dans le mirador qui lui offre un poste d'observation idéal au cas où l'orignal se relèverait.  Il est 6:50 hres.  Il tente de rejoindre ses compagnons par radio :  pas de réponse.  Il ne veut pas quitter tout de suite, préférant attendre comme c'est conseillé avant de se diriger vers l'animal.   Il jongle à plusieurs scénarios dans sa tête lorsque Louis parle sur le radio :   il est 7:00 hres précises.  Jean est tout heureux de lui annoncer la nouvelle.  Pierre se joint bientôt à eux sur les ondes, et bien qu'il ne peut parler directement à Jean à cause de la distance, Louis lui retransmet la bonne nouvelle.  Seul Daniel ne semble pas averti.  Louis tire un coup de feu en l'air et Daniel réagit vivement.  Jean a très bien entendu le coup de Louis, mais personne parmi les trois chasseurs n'a entendu le coup de Jean.  Heureusement que nous avons les radios.

Tout le monde se hâte donc de rejoindre Jean, bien installé pendant tout ce temps dans son mirador.  À leur arrivée, c'est la joie.  On se dirige vers le mâle de 42 pouces de panache pour procéder à l'éviscération.  L'opération est menée à bon train à cause de la température.  Pierre a construit durant l'été une sorte de remorque pour le VTT qu'on utilise pour ramener l'animal coupé en deux jusqu'aux camions.  On installe la bête dans le camion de Louis et on descend tout de suite à Louiseville chez le boucher.    Petit arrêt évidemment à St-Alexis où personne n'était au courant de notre succès si rapide.
                                                      

2001-  La cache à Louis-PhilippeNous remontons le soir-même à l'hébergement.  Jean en profite pour passer par l'hébergement Shawinigan où son frère Daniel est, pour le taquiner un peu.  Depuis quelques années, ce dernier et ses compagnons de chasse avaient l'habitude de frapper avant nous et ne manquaient pas de venir nous étriver avec cela.  La vengeance est douce...

DIMANCHE 9 SEPTEMBRE

Louis en avait profité pour ramener comme d'habitude ses deux enfants même s'il devait aller les reconduire le dimanche soir.  Nous en avons profité pour récupérer sur les lieux de l'abattage les différentes choses que nous y avions laissé.  Nous avions hâté notre départ, ne voulant pas que les mouches ne s'attaquent à notre venaison.

Nous avons fait une petite tournée de la zone en après-midi avant que Louis n'aille reconduire les enfants à l'accueil. Nous l'avons attendu pour le souper où tous voulaient que Jean raconte pour la xième fois son histoire.

LUNDI 10 SEPTEMBRE

Nous nous rendons encore dans la zone tous dans le même camion afin de préparer les miradors pour le groupe à Régis qui y chassera durant la troisième semaine.

Nous avons vu un orignal, une femelle, dans le bûché le long du chemin neuf qui mène au lac Pipettes.

MARDI 11 SEPTEMBRE

Pierre et Jean ont décidé de descendre aujourd'hui.  Pierre définitivement.  Jean, pour aller chercher Bounsoum qui est en congé mercredi et jeudi et qui veut les passer au chalet.  C'est le fameux 11 septembre 2001 dont vous vous souvenez sûrement.

Bounsoum finit sa journée de travail tôt et Jean et elle rejoignent Daniel et Louis pour un bon souper.

MERCREDI 12 SEPTEMBRE

2001-  La fameuse baie du QuilleBounsoum et Jean vont visiter le secteur.  Jean a bien hâte de lui montrer l'endroit où il a abattu son orignal.   C'est une belle journée.  Ils en profitent pour pique-niquer et prennent une marche de santé dans le nouveau chemin au lac Quille.  Ils voient quelques perdrix et des pistes d'orignaux.  Bounsoum lui signale que c'est ce genre de chasse qu'elle aime pratiquer et non se lever tôt et passer la journée dans un mirador.

Tout le groupe passe une partie de l'après-midi au soleil sur le quai à siroter une petite bière et à faire des prédictions pour les années suivantes.  On décide de retourner faire un petit tour dans le secteur.  Le long du sentier de VTT, on aperçoit un jeune mâle.

JEUDI 13 SEPTEMBRE

C'est malheureusement la dernière journée du séjour.  On doit quitter cet avant-midi.  Après avoir effectué le ménage du chalet, on se dirige vers l'accueil avec ce qui nous reste de bagages.  Nous y rencontrons les groupes qui n'ont pas été chanceux.  Nous en connaissons beaucoup.  Arrive alors Daniel Mc Murray avec le mâle qu'ils ont récolté mercredi matin.  Nous n'étions pas au courant :  ils voulaient nous faire la surprise.  À l'an prochain !!!



2001-  Daniel, Louis et Jean

 




Tous droits réservés - Conception Joanne Locas  -  09-2005