Réserve Mastigouche (zone 25)
Lacs Rat Musqué, Crapaud, Grenouille
Groupe:  Jacques Gauthier, Daniel Duval, Louis Dupuis, Jean McMurray
Période 1 (du 7 au 12 septembre)

Revenir à la page d'accueil   Discussions chasse et pêche   Statistiques chasse à l'orignal dans la Réserve Mastigouche   Consultez mon album-photos   M'écrire

 


2002-  Louis doit se contenter de prendre une photo

Nous attendons avec anxiété le tirage au sort des réserves fauniques.   Nous sommes encore choyés :  nous obtenons le secteur 25 dans la première semaine.  Il est bien difficile de refuser.  Louis y a abattu son magnifique mâle en 97.  Et Daniel Duval y est déjà allé en trois occasions et son groupe a fait mouche les trois fois et en plus, c'est lui qui a été le chasseur chanceux à chaque fois.  On peut dire que c'est vraiment sa zone de prédilection.

Pierre a décidé de ne plus aller à la chasse à l'orignal.  Nous devons donc lui trouver un remplaçant.  Après avoir tâté le terrain du côté de quelques personnes (Gilles Thibault, Michel Allard, Jean-Guy Dupuis) qui doivent tous refuser parce qu'ils sont déjà membres d'un groupe, nous offrons la place à Jacques Gauthier, le beau-frère de Daniel Laurendeau.  Jacques a déjà beaucoup chassé l'orignal mais il n'y est pas allé depuis près de dix ans.  Comme ça lui tente de réessayer, il accepte notre offre.   Ce sera notre quatrième chasseur, pour cette année du moins.

Daniel Laurendeau et son groupe obtiennent aussi le secteur 25 mais dans la troisième semaine.  Il nous accompagnera donc tout l'été dans nos préparatifs.  Tout se dessine donc très bien.  Nous commençons déjà à jaser de nos travaux à faire.

Nous pensons bien que les aménagements effectués en 97 seront encore utilisables.  Le mirador dans la 6 où Louis a récolté son gros mâle a servi depuis à au moins quatre groupes différents.   Rajoutons à cela la tour dans la 9, celle dans la 7 plus la cache sur la pointe au lac Rat Musqué, nous avons donc quatre places de prêtes.  Quelques visites du secteur et nous serons plus en mesure d'évaluer les travaux à faire.

Jean a reçu comme cadeau de Noel le système de caméra 35mm à greffer à son appareil de détection.  Il a bien hâte de l'installer pour voir si ça fonctionne vraiment.  Il se souvient d'être allé à la chasse à la perdrix dans ce coin l'automne dernier et d'avoir vu un bloc de sel laissé par les chasseurs dans la dune de sable entre les deux baies dans la 7.   Comme il y avait beaucoup de pistes d.orignal aux alentours, il se doute bien qu'au printemps, les orignaux vont venir rôder autour de ce site.  Il va donc installer son appareil à cet endroit.

2002-  Un chasseur heureux !!!Très tôt donc, avant même l'ouverture de la réserve, il se rend à la zone avec une cargaison de sel et son système de détection.  Il se rend d'abord dans la 9 avec un bloc bleu et une poche de sel.  Les orignaux ont déjà commencé à fréquenter la vieille saline.  Jean est tout heureux d'accrocher le bloc à la vieille souche et de vider le sac par terre dans la boue déjà remplie de pistes d'orignal et de chevreuil.   Il se rend ensuite à la 6 et répète son manège près du gros arbre que tout le groupe connaît déjà.  Il termine son voyage dans la 7.  Il constate alors que le bloc de sel remarqué l'an dernier n'est pas tout à fait fondu :  il en reste environ la grosseur d'une balle de soft-ball.  Les orignaux ont déjà commencé à l'utiliser.   Jean en rajoute donc un tout frais et vide une poche de sel granulé autour.   Il retourne au camion chercher son "buck timer".  Il installe alors le tout à un petit pin situé tout près.  C'est la première fois qu'il se sert de ce "gu-gus".  Est-ce que ça fonctionne bien ?  Jean relie tous les fils et met le système en mode de détection.  Il s'éloigne et compte les secondes.   Le tout est supposé être opérationnel après deux minutes.  À la grande joie de Jean, l'appareil-photo se déclenche enfin.  Il retourne à son camion en espérant qu'à sa prochaine visite, il y aurait des photos d'orignaux.  Il aperçoit à la sortie de la route 7 une petite femelle orignale.  "Va te faire poser !", lui conseille-t-il alors.

Le samedi suivant, à part Jean qui les rejoint après son quart de travail, les trois autres chasseurs effectuent leur première visite de la zone.  C'est une visite de reconnaissance pour décider des endroits où nous ferons de nouveaux aménagements.  Daniel Laurendeau accompagne évidemment le groupe.  Nous avons apporté tout ce qu'il faut pour faire de nouvelles salines.  Dans cette même journée, nous avons prospecté pas mal partout et nous avons arrêté notre décision :  nous construirons cinq nouveaux miradors.   Un premier aux baies Paquin, grande baie en long de plus d'un km, accessible par une marche de dix minutes au bout du chemin forestier 21-4.   À partir du mirador où Louis a frappé en 97, nous devrons aménager un sentier d'une dizaine de minutes lui aussi pour avoir accès à une petite baie au bout de la grande baie Paquin.   Nous avons balisé le sentier qui sera dégagé lors d'une prochaine visite.   Toujours dans la route 21-6, au niveau du gros rocher , part un vieux chemin qui mène à une ancienne "top-roule".  Il y avait déjà un vieux mirador à cet endroit, très désuet cependant, dangereux même.  Nous en construirons un nouveau.  Et enfin, dans la 21-7, de chaque côté de la dune de sable où Jean a installé son timer, on retrouve une baie.  Nous avions construit une tour en 97 face à la baie de droite.  Nous en construirons une autre cette année à la baie de gauche.  En parlant du timer, il y a quelques photos de prises.  L'appareil fonctionne tout le temps de sorte qu'il y a des photos de nuit.  Mais cinq d'entre elles ont été prises à des heures intéressantes.  Nous changeons la pellicule car nous voulons bien voir si ça fonctionne.

En revenant sur la route 7, Jean remarque à sa droite une petite étendue d'eau pas bien loin de la route dans le bûché.  Nous nous approchons pour constater qu'il s'agit en fait d'une petite baie de castors, pas bien grande certes, mais qui pourrait servir de dépannage surtout pour le troisième groupe de Daniel Laurendeau.  Nous y bâtirons un mirador mais nous éviterons de rendre le sentier trop évident.

Le lendemain, Souvanthone va justement à Trois-Rivières.  Jean lui confie son film pour qu'il aille chez Wal-Mart, service une heure.  Jean surveille anxieusement le retour de Sou, qui revient à ...minuit.  Mais les photos sont surprenantes.  Tous les membres du groupe sont ébahis des résultats.

Lors de notre pèlerinage annuel en hébergement de pêche (aux chalets Houde encore cette année), nous profitons d'un après-midi de répit pour aller faire tous nos sentiers.   Nous avions monté avec nous tout l'équipement, débroussailleuses, scies à chaîne, etc...  En un rien de temps, tous les sentiers étaient prêts.  En allant voir son timer, Jean a vu à la saline une petite femelle, qu'il a pu observer très longtemps.  Évidemment, elle a été prise en photos, en plus de d'autres révélés lors du développement du film.  À chaque fois que le film est changé tout le monde veut voir le plus tôt possible le résultat.  La question qu'on entend le plus souvent :  "Y-a-tu des bucks?"

Très tôt, les deux Daniel s'achètent aussi un détecteur.  De plus, le nouveau modèle est plus performant :   on peut le programmer pour éviter les photos de nuit.  Louis en reçoit un en cadeau de Johanne pour son anniversaire.  Nous avons maintenant quatre timers installés sur la petite zone 25.  Un orignal ne peut plus y circuler sans faire la une du "Pins Rouges Journal".

2002-  Daniel et Louis faisant admirer l'orignaleUn bon samedi de début juin, c'est le branle-bas de combat :  la construction des miradors.  Nous sommes plusieurs personnes.  Nous, les quatre chasseurs de la première semaine plus Daniel et Éric Laurendeau.  S'ajoutent aussi Léonce et Louis-Philippe.  Nous séparons le groupe en deux et nous réussissons à construire tous nos miradors dans la journée.  Toute une journée !  Comme d'habitude, nous sommes prêts très tôt en saison.  Les prochaines visites seront pour faire la tournée et récupérer les pellicules lorsque les films seront assez remplis.  Celui de Daniel Laurendeau est installé dans la 9, alors que celui de Daniel Duval est dans la 6.  Celui de Louis viendra plus tard et prendra ses photos à la Baie Paquin.  Et des photos, nous en avons eu de très belles.  Entre autres, un très gros mâle surpris à 5H00 du matin dans la 9, en compagnie de deux autres orignaux.  Même si ce n'était que le 15 juin, il arborait déjà un panache impressionnant.  Beaucoup de photos d'orignaux, des photos de chevreuil aussi.  Toujours dans la 9, un "10 pointes" a été surpris quelques fois :  il n'a rien à envier aux gros mâles qu'on voit dans les revues de chasse.

À chaque visite du groupe, c'est devenu un "modus operandi".  Au retour, parfois le soir même, direction :  le Wal-Mart pour finir les photos le plus tôt possible et en quatre exemplaires, S.V.P.  Les photos sont analysées sous tous les angles.  On compare avec les plus anciennes pour voir si c'est le même mâle etc...  Nous constatons finalement que de l'orignal, il y en a quand même beaucoup dans Mastigouche.   Il est bien difficile de quantifier le nombre de femelles, mais nous évaluons les mâles à au moins huit différents qui ont séjourné dans notre secteur durant l'été.   Sans compter, peut-être, ceux qui n'auraient pas été captés sur pellicule.

En plus, nous en voyons aussi en réel.  Jean se souvient très bien de ce 1 er août, où il a vu cinq orignaux dans sa journée dont trois dans notre secteur.  Deux femelles à la saline de la 9 qu'il a pu observer de longues minutes.

L'épluchette de blé d'inde s'organise une fois de plus.  Les chasseurs de la première et de la troisième semaine sont tous présents, plus quelques amis.  C'est notre plus grosse épluchette à date.  Nous en profitons pour visiter une fois de plus la zone et... construire un neuvième mirador.  Le site choisi :  à mi-chemin dans le chemin 6, nous avons remarqué que les orignaux traversent souvent à cet endroit.  Nous faisons le mirador qui sera utilisé au cas où...

La chasse approche.   Les photos prennent de plus en plus d' importance.  À chaque fois que nous surprenons un beau mâle, nous espérons qu'il sera toujours dans les environs à la chasse.  Daniel Duval a obtenu un permis de femelle, ce qui augmente considérablement nos chances.  Le jeudi précédant la chasse, Jean part très tôt pour récupérer les pellicules de chacun des timers.  Il ira par la suite à Trois-Rivières pour la finition des photos.  Le reste du groupe monte ce jeudi après-midi.  Jean les rejoindra le lendemain.

Donc, Jean commence son exploration par la 4.  Il en profite pour réparer les topo-fils cassés récemment.   Nous les avions installés la semaine précédente.  Comme toujours, il s'approche silencieusement de la baie.  Il avance vers la saline lorsqu'il remarque des oreilles d'orignal qui dépassent à peine le grand foin de la baie Paquin.  Il rebrousse chemin et gravit les marches du mirador.  Il voit la grosse femelle accompagnée de son veau qui sont bien couchés dans l'herbe haute.  Il décide de ne pas les effaroucher.  Il ira plutôt récupérer les autres films et reviendra plus tard à la baie Paquin.

Il ne récupère finalement que le film de la 6 où il y a trois photos de prises.  Il est vrai que la dernière visite remonte à la Fête du Travail... trois jours plus tôt.  Il retourne ensuite à la baie Paquin.  Les orignaux ont quitté.  Il peut donc récupérer le film qui contient une dizaine de photos échelonnées sur trois jours.  Il a bien hâte d'annoncer tout cela aux autres.

Une fois les photos développées, Jean constate que la femelle est arrivée à la baie le mardi et qu'elle y est venue régulièrement depuis ce temps.  Deux photos sont particulièrement intéressantes :  après la première visite de Jean, les orignaux se sont levés mais étaient trop loins pour déclencher l'appareil.  Mais deux chevreuils sont venus à la saline de sorte qu'on voit sur une même photo, chevreuil et orignal.   Depuis le temps qu'on entendait dire que ça ne cohabitait pas.  L'autre photo montre le veau en pleine action, têtant sa mère.

Louis, Daniel et Jacques sont montés en ce jeudi après-midi.  Ils apprennent du gardien qu'un feu de forêt est présentement en activité... dans le secteur 25.  Heureusement, il s'agit d'une partie de notre secteur que nous ne visiterons pas.  Mais quand même, pendant de longues heures, trois avions-citernes font l'aller-retour à partir du lac des Iles pour jeter leur cargaison sur les flammes.  Forcément, ils survolent à basse altitude notre secteur de chasse.  Et le bruit qu'ils font est assourdissant.  Mais que pouvons-nous y faire ?  Changer de secteur ?  Il n'en est pas question.

VENDREDI 6 SEPTEMBRE

Les trois chasseurs impatients montés la veille sont bien sûr allés faire un petit tour dans la zone question de vérifier les derniers déplacements des orignaux.  Mais rien de majeur.   Très tôt, ils sont de retour au chalet (des Iles #2), attendant l'arrivée du quatrième chasseur, prévue à la fin de l'après-midi.

Jean s'enregistre à l'accueil.   Il montre bien sûr les dernières photos.  Il fait un petit détour par la zone pour déposer dans ses miradors les effets qu'il n'aura pas à transporter le lendemain.  Vers 16:00 heures, il se pointe à l'hébergement pour rejoindre ses amis.  Une surprise l'attend :  Louis a fait faire des chandails imprimés avec sur chacun d'eux un orignal capté à l'endroit où le chasseur sera.  Quelle bonne idée !

Jean montre les dernières photos.  Le groupe jubile.  Copieux repas.  Grosses discussions où finalement, rien ne change dans le plan de match.  La température est affreusement chaude, peu propice à la chasse à l'orignal.  Dire que l.on annonce cela pour les prochains jours aussi.  Des températures dans les 30 Celsius.

SAMEDI 7 SEPTEMBRE

2002-  Le chasseur et sa réussiteNous sommes le premier chalet debout.  Les autres suivent progressivement.  Nous déjeunons bien un peu mais pas trop.  Bientôt, c'est le départ.  Notre plan de match est le suivant :  nous partons avec nos quatre camions, mais comme le secteur est assez éloigné, nous ne reviendrons chaque soir qu'avec le camion de Jacques.  Ce dernier partira de la 9 et récupérera tour à tour, Jean, Daniel et Louis.  Il nous semble que c'est le scénario idéal.

La caravane se met donc en branle vers le lieu de chasse.  Comme convenu avec les chasseurs de la zone 14, Jacques emprunte la route 9 et se stationne un kilomètre environ de son mirador à la limite même de notre zone.  Du topo-fil a été installé tout le long du chemin qui mène à sa cache.  Il peut donc avoir une idée si un orignal est dans les parages.

Jean se stationne au coin de la 21-7.  Il préfère faire le trajet à pied.  La marche ne prendra pas plus d'une demie-heure.  Il a quand même trois choix qui s'offrent à lui.  D'abord la petite baie que nous avons découvert cette année.  C'est d'ailleurs là qu'il s'arrête en premier.  S'il désire continuer son exploration, il pourra se rendre à l'une des deux tours près de sa saline.  Et s'il veut se dégourdir un peu plus les jambes, il peut même aller jusqu'au lac Rat Musqué, tout au bout du chemin 7.  Il a quand même plusieurs possibilités.  Donc, en ce premier matin, il s'arrête à la petite baie qu'il affectionne particulièrement.  Il s'installe dans le mirador, bien décidé à y passer au moins l'avant-midi.  Il s'ajustera par la suite.  À 7:00 hres, il parle un peu avec Louis et Daniel.  Daniel a fait lever une femelle dans le chemin 6 mais a été incapable de tirer.

Daniel a emprunté la 6 jusqu'en bas de la grande côte.  Il se stationne et entreprend sa marche.  Lui a quatre choix, tous à partir de la 6.  Comme signalé plus haut, il a laissé son camion depuis peu lorsqu'une femelle traverse le chemin devant lui à la course.  Il n'a pas le temps de réagir.  Il décide alors de continuer jusqu'au but de son voyage :  le mirador duquel Louis a frappé en 97.  Daniel aussi y a été chanceux, en 2000.  À 7:00 hres, il signale aux autres chasseurs ce qu'il a vu.   On convient de se reparler à 8:00 heures.

À cette heure, lorsque Jean ouvre son radio, Daniel et Louis discutent déjà.  Louis parle à voix très basse.   Il leur annonce qu'une femelle est arrivée dans sa baie depuis peu.  Il tente de convaincre Daniel de venir le rejoindre, étant donné qu'il a un permis de femelle.   Daniel est un peu hésitant, mais Jean réussit à le persuader.  Mais revenons un peu en arrière pour que Louis nous explique son début de chasse.

Louis a fait le trajet sur le chemin 4 jusqu'au bout en camion.  Il arpente alors à pied le sentier qui le mène à son mirador.  Les topo-fils le long du sentier sont brisés à beaucoup d'endroits.   Mais Louis arrive à la baie sans apercevoir d'orignal.  Il s'installe, prêt à passer la journée à cette baie Paquin renommée pour avoir fourni des orignaux depuis belle lurette.  Un peu avant 8:00 heures, il entend en arrière de lui un bruit qu'il identifie rapidement à des sabots qui heurtent des cailloux.  En effet, la pente abrupte en arrière du mirador peut difficilement être descendue sans signaler sa présence, même pour un orignal.  Il voit alors apparaître, utilisant le sentier des chasseurs, une femelle orignale et son veau.  Les deux passent pratiquement sous le mirador.  Louis est abasourdi, agenouillé dans le mirador, se cachant derrière la jute.  Les orignaux poursuivent leur progression.  Louis prend quelques photos.  Les deux bêtes décident de se coucher dans la baie recherchant la fraîcheur de l'humidité procurée par les hautes herbes.  À 8:00 heures, Louis avertit les autres chasseurs par radio.

Daniel a suivi le conseil de Jean et se dirige vers la baie Paquin.  Il doit tout refaire le trajet à pied jusqu'à son camion et revenir vers la 4.  Il se hâte, mais pas trop pour ne pas faire trop de bruit.  Le voici maintenant qui descend lentement le sentier.  Est-ce que la femelle sera encore là à son arrivée ?  Il y a plus d'une demi-heure d'écoulée depuis l'appel de Louis.

2002-  MiradorPendant ce temps, Jean parle avec Jacques sur le radio.  Entendront-ils Daniel tirer ?   Justement, il arrive au mirador.  Il n'a pas fait beaucoup de bruit, mais Louis l'a quand même entendu arriver.  Par signe, il lui confirme que les orignaux sont toujours là.  Daniel monte rejoindre son ami dans la tour.  Il prend son temps et vise l'orignale toujours couchée.  C'est peut-être sa chasse la plus facile à vie.  La bête tente de se relever.  Daniel lui tire un deuxième coup pour ne pas la faire souffrir inutilement.  Il est 8:40 hres.  Jacques et Jean ont bien entendu les coups de feu.  Le radio leur confirme ce qu'ils savaient déjà :  la chasse est terminée.  On convient de tous se rendre à la baie Paquin pour procéder à l'éviscération et au transport avant que les mouches ne soient trop présentes.  On prend évidemment quelques photos d'usage, et, avec le VTT de Jacques, on transporte les quatre quartiers aux camions.  On décide d'apporter le tout immédiatement chez le boucher à Louiseville.  Les deux camions se suivent.   Nous passons à St-Alexis vers 11:00 hres.

Nous devons remonter seulement le soir car la circulation est interdite entre 15 et 19 heures pour ne pas déranger les chasseurs.  Marie-Pier et Louis-Philippe se sont joints à nous.   Nous irons leur montrer demain l'endroit de l'abattage.

DIMANCHE 8 SEPTEMBRE

Nous allons dans notre secteur seulement après 10:00 hres le matin pour ne pas déranger les chasseurs du secteur 9 que nous côtoyons.  Nous allons d'abord à la baie Paquin pour montrer le tout aux enfants et nous faisons par la suite une petite visite du reste de la zone.

2002-  MiradorEn allant reconduire ses enfants à l'accueil en après-midi, Louis voit au lac Jimmy un mâle moyen justement dans le chemin.  Il fait demi-tour et va laisser une note dans le chalet des chasseurs de la 9.  Yosé Paquin qui y chasse vient faire un tour en soirée.  Nous lui racontons ce que Louis a vu.  Les chasseurs de la zone 29, Claude Bellemare, Jean-Yves "Le Kit" St-Louis, et les deux Luke et Luke, sont au refuge de la Tête, où il n'y a pas de réfrigérateur.  Nous leur faisons de la glace qu'ils prennent régulièrement en passant à notre chalet.  Ils nous racontent en même temps leurs mésaventures.  Que de souvenirs inoubliables, surtout lorsque le narrateur est Jean-Yves...

LUNDI 9 SEPTEMBRE

Partie de fer inoubliable en matinée.  En après-midi, Daniel et Jean partent d'abord pour aller passer le reste de la journée dans leur mirador respectif.  Jacques et Louis quittent peu après eux aussi pour une petite visite de la zone.  Ils voient encore le mâle orignal au lac Jimmy, mais cette fois-ci dans le lac.

Jean veut récupérer en passant son timer qu'il a récemment installé à la petite baie nouvelle sur la 7.  Il arrive à la baie et y surprend une femelle orignale très grosse, si grosse qu'il n'a même pas pensé à regarder l'autre orignal qui l'accompagnait !  Il passe alors le reste de la journée au nouveau mirador sur la baie en long dans la 7.  Il rejoint Daniel à la noirceur et s'en retournent au chalet rejoindre les deux autres chasseurs pour un souper frugal.

MARDI 10 SEPTEMBRE

Jacques et Jean ont décidé de quitter aujourd'hui.  Daniel s'en ira demain pendant que Louis profitera de toute sa semaine jusqu'au jeudi.

Les chasseurs de la deuxième semaine sont revenus bredouilles.

À la troisième journée de chasse, Daniel Laurendeau lui-même a abattu un mâle de 5 pointes chaque côté, à la baie de la 7, celle où nous avions ajouté un mirador.  Même si la zone comportait déjà plusieurs aménagements, nous considérons que nous avons bien fait d'en ajouter car les deux orignaux tués l'ont été à partir de tours que nous avons construites cette année...

Il est bon de noter ici que pour Daniel Duval, il s'agit d'un quatrième orignal abattu par lui-même en quatre voyages à la zone 25.  Qui peut se vanter d'avoir une telle moyenne? 


Réserve Mastigouche - Zone 25


Tous droits réservés - Conception Joanne Locas  -  09-2005