Réserve Mastigouche (zone 23)
Lacs Jones, Coyote, Chantiers
Groupe:  Daniel Laurendeau, Daniel Duval, Louis Dupuis, Jean McMurray
Période 1 (du 6 au 11 septembre)

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2003-  Moins d'une demie-heure après le coup de feuNous avons été chanceux au tirage cette année.  Nous avons obtenu un secteur dans la Réserve Faunique de Mastigouche qui nous intéresse depuis longtemps, surtout Daniel Duval et moi.  Après diverses discussions au restaurant la Porte de la Mauricie entre les chasseurs, nous décidons d'y aller.

Cette année, nous ne sommes au début que 3 :  Louis, Daniel Duval et moi.  Nous sommes bien sûr intéressés à ce que Daniel Laurendeau se joigne à nous mais il a déjà son groupe.   Mais un bon soir, il nous appelle pour nous dire qu'ils ont finalement un secteur mais dans la Réserve de Matane.  Nous avions déjà envisagé la possibilité qu'il ne soit qu'accompagnateur à Matane tout en étant chasseur à Mastigouche.  C'est finalement l'option qu'il choisit, au grand plaisir de tous :  le groupe est formé.

Jean prépare les cartes de la zone assez tôt, et déjà on envisage la construction de plusieurs miradors (pourquoi pas ?).  Nous interrogeons certains groupes qui y étaient allés les saisons précédentes mais nous n'obtenons que des réponses évasives.  Il ne semble pas y avoir beaucoup de travail de fait dans ce secteur.  Mais nous allons y voir.          

PREMIÈRE VISITE:  LE 19 AVRIL !!!

Eh oui, Daniel Duval et Jean n'en peuvent plus.  Le dimanche 19 avril, par une belle journée ensoleillée, ils s'engouffrent dans le camion de Jean.  Destination :  la zone 23.  Peu importe le peu que nous pourrons voir, nous allons le voir.  Ce sera toujours cela de vu.

Ils sont quand même assez surpris de constater l'état très avancé de la fonte des neiges.  Ils ne peuvent évidemment pas emprunter la route 11 qui n'a pas été ouverte de l'hiver.  Mais la route 1 est très praticable.  Ils se risquent alors dans le chemin qui mène au lac Coyote et Jones.  À leur grande surprise, ils font quelques kilomètres car le flanc de la montagne est orienté vers le sud et la neige y est presque toute fondue.  À pied, ils se rendent même au lac Coyote et y voient beaucoup de pistes d'orignaux, certaines fraiches du matin même.  C'est plus qu'encourageant.

Au kilomètre 4 sur la route 1, ils aperçoivent même un orignal.  Ils sont très contents même si c'est à l'extérieur de la zone.  On a vu du poil pour la première fois de la saison.  Ça promet   !

PREMIÈRE VISITE DE GROUPE:   LE 4 MAI

2003-  Tôt en ce matin du 4 mai, nous sommes tous réunis au resto des Monts, les 4 chasseurs plus évidemment Louis-Philippe.  Nous avons tout le matériel nécessaire pour faire les salines.  Pour nous aider dans nos déplacements, nous avons 3 VTT.  De plus, il fait très beau.  Nous avons réussi à faire tout le tour de la zone et à faire 7 salines.  Vous avez bien lu : 7.

Tout d'abord, une au lac Blaireau et une autre au lac du Cerf.  Ce sera le même chasseur qui patrouillera ces deux lacs.  Nous avons ensuite localisé les deux baies appelées "Baies du Jones".  Pour mieux nous situer, nous appellerons désormais la plus petite "Baie à Dan" car il semble bien que c'est Daniel Duval qui patrouillera ce coin.  Une saline est aménagée à chacune.  Prochaine direction :  le fameux lac Coyote, dont on parle depuis longtemps dans la célèbre phrase: "T'a pas été callé au Coyote ?".  Il ne fait pas mentir sa réputation.  On y retrouve beaucoup de pistes.  On installe la saline du coté du lac opposé au vieux mirador que nous réparerons lors d'un prochain voyage.  Car il y en aura bien sûr beaucoup d'autres.  Dernière étape de cette journée :  deux petites baies que Guy Bergeron nous a signalées.  Guy est allé dans ce secteur il y a quelques années et nous a fait part qu'il avait trouvé ces baies à la fin de son séjour.   Avec son GPS, Jean a tôt fait de les retrouver et on y aménage deux autres salines.  Il faut bien baptiser les baies.  La plus petite sera la "Baie à Guy" et la plus grande la "Baie des Bucks".  Il y a bien longtemps que Louis recherche une baie semblable lors de nos excursions :  c'est-à-dire remplie de chicots, une baie sale quoi !  Il nous jure que c'est l'endroit rêvé pour apercevoir de beaux mâles.  Il est maintenant servi à souhait.  Comme pour ajouter à ses dires, nous trouvons sur place deux panaches tombés l'hiver précédent, mais provenant de deux mâles différents...

Au voyage suivant, nous avons bien évidemment installé nos "timers" car nous avons bien hâte de voir les possibilités du secteur 23.  Louis a installé le sien à la Baie des Bucks, Daniel Duval a opté pour la Baie de Jones pendant que Daniel Laurendeau a posé le sien à la Baie à Dan en attendant qu'il n'y ait plus de pêcheurs au lac Coyote.  Jean a lui mis le sien au petit lac Blaireau.  Les sites de chasse sont donc déterminés pour l'automne prochain.

Il reste aussi à construire les miradors.  Les deux seuls qu'on peut utiliser après réparations sont celui du Coyote et un autre qu'on appelle la "Tour à Bob" en hommage à Robert "La Patate" Gélinas qui y a abattu un mâle de 57 pouces quelques années auparavant.   Les six autres sont à construire.  Mais nous avons l'habitude et l'expertise comme vous le savez sans doute.  Si bien qu'à la fin mai, tout est prêt :  les miradors sont construits et les sentiers sont dégagés.  On va passer un bel été à seulement visiter, changer les films dans les appareils et examiner les pistes.

J'AI VU L'HOMME QUI A VU L'HOMME, QUI A VU L'OURS....

Comme c'est souvent son habitude, Jean va visiter le secteur après son quart de travail qui se termine à 14:30 heures.  Il va toujours en premier au lac Blaireau.  Il aime marcher dans ce vieux chemin forestier qui mène à sa place de chasse.  Il espère toujours, lorsqu'il approche du petit lac, surprendre un orignal en train de manger.  Mais ce ne sera pas encore pour cette fois.  Il contourne le lac par la chaussée de castors à gauche.   De sa vue perçante, il examine la saline de l'autre côté du lac.  Le "timer" est normalement fixé à ce petit sapin, juste derrière le bloc de sel bleu.  Mais, cette fois, il y a quelque chose qui cloche.  On verra bien une fois rendu sur place, se dit-il.  Plus il approche, plus il doit se rendre à l'évidence :  tout a disparu.  Il pense tout de suite à un quidam mal intentionné.  Mais en examinant de près les hauts fourrés, il retrouve le détecteur de mouvement en piteux état, il faut bien le dire.  Il doit se rendre à l'évidence, c'est un ours qui a fait un mauvais parti à son système de détection.  Le fil qui relie les deux morceaux est bien là.  L'équerre qui soutient l'appareil-photo est certes croche mais elle est là.  Mais l'appareil-photo a disparu !!!  Jean entreprend une recherche précaire aux alentours mais il n'ose pas trop pénétrer dans la forêt car il ne sait pas si la mésaventure remonte à bien longtemps.  Il récupère tous les morceaux qu'il peut et retourne tout penaud à son camion.  Il fait quand même le tour des autres "timers".  Seulement à la Baie de Jones, il y a assez d'événements pour justifier de changer le film.

2003-  Une semaine plus tard, avec Daniel Duval, Jean retourne au Blaireau.  Ils cherchent partout aux alentours mais l'appareil semble introuvable.   En désespoir de cause, Jean effectue une montée assez longue dans la forêt.   Il se tasse d'environ 200 pieds avant de redescendre vers le lac.  Il aperçoit alors son appareil par terre.  Il n'en croit pas ses yeux.  Il doit bien être à 400 pieds du lac.  Et en plein bois, à part cela.  Il faut le faire.  Il examine l'appareil.  Le boitier a été croqué mais semble avoir résisté.  Jean doit attendre d'arriver au camion pour examiner le kodak lui-même car il n'a pas les outils nécessaires.  Sur place, il constate que l'appareil n'a presque rien.  Il prend même une photo de son inséparable ami.  Tout est bien qui finit bien, finalement.

UN ÉTÉ RELAX !

Comme tous les travaux d'importance ont été complétés si tôt en saison, le reste des visites ont surtout servi à examiner la zone sous tous les angles.  Daniel Laurendeau et Jean ont patrouillé les parties boisées du secteur pour mieux se familiariser avec l'habitat des orignaux.   Ils y ont découvert de belles choses, entre autres dans le bois derrière la cache à Bob.  Un sentier a donc été aménagé pour relier le bûché récent au nord du lac Coyote au chemin de la cache à Bob.  Ainsi, Daniel Laurendeau pourra venir faire un petit tour de ce côté si jamais c'est trop tranquille pour lui au lac Coyote.   Il faut préciser qu'il est le seul qui ne dispose alors que d'une seule cache.

Pendant ce temps, les systèmes de détection sont en activité.  Et, c'est peu dire.  Après la première saison d'utilisation, nous avions constaté qu'en plaçant les dits appareils près d'un point d'eau, nous aurions inévitablement de plus belles photos.  C'est pourquoi nous avons installé nos salines près des lacs ou des baies, selon le cas.   Je peux d'ores et déjà vous affirmer que les photos qui en ont résulté ont été très réussies.  Voici un léger compte-rendu de chacun des sites d'observation :

- BAIE À DAN :  Comme le timer n'a été installé que tôt en saison (il a été déplacé au lac Coyote dès la fin de la période de pêche à cet endroit), nous n'avons pas pris beaucoup de photos.   Mais on se souvient quand même de 2 jeunes mâles qui y ont passé quelques jours ainsi que de 2 chevreuils.

- BAIE DE JONES :  L'endroit privilégié de Daniel Duval, et avec raison.  Une grosse femelle orignal et son veau y ont passé tout l'été et nous ont donné des photos inoubliables.  Mais nous avons en mémoire un mâle imposant qui y est venu au moins à deux reprises.  Les deux jeunes mâles de la Baie à Dan y ont passé aussi quelque temps.  Et des femelles aussi bien sûr.  Petite anecdote :  la femelle avec son veau a fait tomber le bloc bleu dans l'eau et on a dû le changer car on s'est aperçu que ça fondait très vite dans l'eau...  Heureusement qu'il y avait les photos pour nous prouver qu'on ne se l'était pas fait voler.

2003- - BAIE DES BUCKS :  L'endroit où l'on a observé le plus d'orignaux différents, et peut-être aussi le plus de photos intéressantes quant à leur originalité.  On n'a qu'à penser à cette femelle orignale qui s'entêtait à passer entre les deux cèdres pour rejoindre le bloc de sel au lieu de se présenter face à lui.  Elle a fait cela tout l'été.  N'oublions pas ce mâle au panache à mi-chemin entre celui d'un orignal et d'un caribou !!!  Malheureusement, durant l'été, des castors ont relevé le niveau d'eau de la baie, rendant périlleuse la progression vers la saline.  Louis ne voulait pas changer l'état naturel des choses en défaisant ce barrage.  Il s'est donc acheté des bottes-pantalons pour aller récupérer les films de photos.  Les photos se sont poursuivies à cet endroit tout l'été et jusqu'à la fin.

- LAC COYOTE :   Installé à la fin juin, le timer a été productif dès le début car la saline avait été faite au printemps.  Quelques femelles, un jeune mâle, mais surtout un mâle imposant la fréquentait régulièrement.  On a d'ailleurs récupéré beaucoup de photos de ce mâle en août.  Les chasseurs taquinaient beaucoup Daniel Laurendeau en lui disant que ça ne serait pas long à cet endroit...

- LAC BLAIREAU :  Dans le film que Jean a récupéré après l'incident de l'ours, il n'y avait qu'une photo de jour :  celle d'un jeune mâle.  Les autres avaient été prises de nuit, car l'appareil de Jean moins récent que celui des autres chasseurs ne peut être programmé pour ne pas être actif la nuit.  Plusieurs semaines plus tard, Daniel Laurendeau a récupéré le système de Patrice Chevalier qui va à la chasse à Chics-Chocs cette année et ne peut donc pas utiliser son appareil.  La saline fonctionne bien jusqu'à la fin mais est surtout fréquentée par une belle femelle avec son veau qui semble prendre plaisir à se faire photographier.

- CACHE À BOB :  Jean décide finalement de réparer son appareil lui-même et l=installe à la mi-août à la cache à Bob question de vérifier la provenance des pistes qu=on observe en grand nombre maintenant dans ce coin-là. Un jeune mâle y est surpris quelques fois mais ne semble pas être le seul orignal du coin à en juger par les pistes de différentes grosseurs.

C'est encourageant, les orignaux sont dans le coin, nous en avons la preuve.  Ne reste plus qu'à en apercevoir un.  Les chances augmentent lorsque Daniel Laurendeau et Louis obtiennent chacun un permis de femelle au tirage.

ÉPLUCHETTE DE BLÉ D'INDE

2003-Comme à tous les ans depuis quelques années, nous organisons notre épluchette de blé d'inde vers la fin d'août.   Nous la ferons cette fois au Km 8 sur la route 1.  L'endroit est dégagé et offre une belle vue dur la rivière du Loup.  Sont présents :  Louis, ses deux enfants, son beau-frère et sa fille, Daniel Duval et sa femme, Daniel Laurendeau et Jean.   Daniel Mc Murray, Pierrot Dupuis et David Dubé sont venus faire un tour.  Au menu :  blé d'inde bien sûr, hot dogs et quelques bières.  Le tout a été suivi d'un tournoi de fers mémorable.

La chasse approche.   Tout semble prêt.  Nous logerons finalement à l'hébergement Shawinigan (camp 6) au lieu du chalet Jouet.  Nous y retrouverons beaucoup d'amis qui chasseront dans les secteurs avoisinants.

Le lundi de la Fête du Travail, Daniel Duval et Jean vont faire une dernière reconnaissance avant le début de la chasse.  Il y a bien quelques photos de prises, mais pas assez pour justifier de changer de films.  Les orignaux ont-ils déserté notre secteur ?

JEUDI 4 SEPTEMBRE

Comme il l'avait fait la saison précédente, Louis se rend seul au chalet, question de décompresser après une saison éprouvante comme toujours.  Les autres chasseurs le rejoindront vendredi.   Il en profite pour faire une petite tournée dans son coin et constate que quelques photos ont été prises dans les jours précédents.

VENDREDI 5 SEPTEMBRE

Les trois autres chasseurs rejoindront Louis en fin d'après-midi. J ean est le premier à arriver.  Il est bien sûr allé faire un tour dans le coin du lac Blaireau, question de vérifier les derniers déplacements des orignaux.  Mais c'est très tranquille de ce côté.

Les deux Daniel ont effectué leur ronde ensemble car Daniel Laurendeau a laissé son camion au coin de la 11.   En effet, il a fait une acquisition dans les semaines précédant la chasse :   une remorque réfrigérée de bonne dimension.  Pas question donc de se promener dans les routes étroites de la zone.  Ils remarquent que c'est relativement tranquille du côté des baies de Jones et à Dan.  C'est même tranquille de ce côté depuis quelques semaines.  Par contre, dans le chemin qui mène à la tour à Bob, de nombreuses pistes croisent cette route.  Et les topo-fils qu'on y a installés sont cassés à beaucoup d'endroit.  Tout cela convainc donc Daniel Duval de commencer sa semaine de chasse dans ce coin.  Au meeting du soir, tout le monde est d'accord.

Au lac Coyote, des photos ont été prises le matin même.  Considérant que Daniel Laurendeau possède un permis de femelle, les autres chasseurs ont besoin d'être vites sur la gachette s'ils ne veulent pas l'entendre tirer.

SAMEDI 6 SEPTEMBRE

Très tôt, l'effervescence gagne les chasseurs.  Nul besoin de réveille-matin pour que tout ce beau monde soit prêt.  Après un petit déjeuner très frugal, trois camions s'élancent vers la zone.  Jean, d'abord qui sera le premier à arrêter.  Louis et Daniel Duval partagent le même véhicule car ils s'en vont dans le même bout.  Ensuite Daniel Laurendeau qui aura un long chemin à parcourir.  Nous nous entendons donc pour que les radios-émetteurs soient ouverts durant tout le trajet au cas où quelqu'un soit chanceux en route.

Il fait encore très noir lorsque Jean entame sa marche d'une vingtaine de minutes vers le lac Blaireau.  Il a bien calculé son temps car, plus il approche, plus il peut distinguer au loin.   Lorsqu'il arrive finalement au sentier, l'heure légale de chasse est atteinte.   Il peut donc charger sa carabine avant d'entreprendre la courte descente qui le mènera à son mirador et peut-être à...

Au lac, il constate que de la brume recouvre une bonne partie de celui-ci.  Mais dans la partie qui reste visible, rien.  Il prend place sur sa chaise, bien décidé à être patient.   Il observe les alentours de sa cache depuis pas plus de deux minutes lorsqu'un coup de feu se fait entendre.  Ça ne semble pas venir de très loin, mais un peu à droite.  Peu importe, il ouvre son radio et tente de rejoindre les autres membres de son groupe.

Daniel Laurendeau a effectué assez rapidement le trajet sur la route 1.  Il a bien hâte de descendre de son camion et de se rendre à son mirador au lac Coyote.  Après tout, tout le monde le taquine depuis quelques semaines : c'est au lac Coyote que ça va se passer cette année.  Et lui est bien prêt à se sacrifier !!!  Il enfile son sac à dos rempli des victuailles qui lui permettront de passer toute la journée dans ce coin, lorsque le coup de feu le fait sursauter.  Nul doute pour lui, de par sa position, un du groupe a frappé.  Il ouvre son radio et communique avec Jean.

2003-Louis a entrepris lentement sa descente vers la baie des Bucks.   Il faut souligner ici qu'il est aux prises depuis quelques jours avec un mal de dos sévère.  Il doit faire très attention où il met les pieds s'il ne veut pas aggraver son cas.  Le coup de feu le renverse littéralement.  C'est tout près de lui.  Il est assuré que c'est Daniel Duval.  Il ouvre son radio.  Tout le monde est déjà sur les ondes.  C'est bien Daniel Duval qui a surpris un mâle dans le chemin qui mène à la tour à Bob.  Il nous fait languir un peu sur la grosseur du mâle en question, confondant volontairement les mots "beau" et "veau".  Finalement, il avoue au reste du groupe que l'animal qu'il a à ses pieds possède cinq cornes sur chaque côté de son panache.  C'est l'euphorie !

Jean récupère ce qu'il juge nécessaire pour l'éviscération et retourne allègrement à son camion.  Il garde son radio ouvert et jase avec les trois autres.  Il doit récupérer la remorque de Gérard au lac Jouet car on l'utilisera pour ramener l'orignal tout entier :   il est tombé dans le chemin.  Pendant ce temps, Daniel Laurendeau et Louis rejoignent le nemrod.

On prend quelques photos d'usage qui serviront à faire le traditionnel laminage annuel.  On procède par la suite à l'éviscération de la bête.  Tout se déroule très rapidement grâce à l'expérience des membres du groupe en la matière et aussi la position de l'animal.  On embarque la bête toute entière comme prévu dans la remorque et on se dirige vers l'accueil pour l'enregistrer avant de remonter à l'Hébergement Shawinigan pour la mise en quartiers.   Arrivée à l'accueil :  7:20 heures.  C'est quasiment incroyable.   Nous en profitons pour téléphoner à nos conjointes pour leur annoncer la bonne nouvelle.  Louis avertit ses deux enfants qu'il ira les chercher en après-midi.

Arrivés au Shawinigan, nous apprenons que nos voisins de chalet, les frères Flageol ainsi que Jacques Giguère, ont aussi été chanceux dans la zone 22.  Nous nous installons dans le hangar à bois pour enlever la peau et découper l'animal en quartiers.  Jean peut inaugurer sa dernière acquisition :  une scie va-et-vient à batterie.  Résultat mitigé.   Mais à 11:00 heures, les quatre quartiers, bien enveloppés dans le coton fromage, sont pendus dans la remorque réfrigérée.  Mission accomplie.  Le reste de la journée est surtout occupée à festoyer.   On se remémore les quelques minutes de cette courte journée de chasse plusieurs fois.  Daniel nous raconte une fois de plus que l'animal a surgi devant lui presqu'à la course et qu'après avoir traversé le chemin, il s'est arrêté quelques instants pour le regarder, de biais avec le chasseur.  Erreur fatale !  Avec son expérience légendaire, Daniel savait bien que c'étaient les seules secondes dont il disposait avant que l'animal ne s'engouffre dans le bûché malheureusement trop haut pour permettre un tir.  Son seul coup de feu a été fatal.  La bête s'est effondrée sur place au grand plaisir du chasseur et des membres de son groupe.  La suite, vous la savez déjà.

DIMANCHE 7 SEPTEMBRE

Avec les enfants, nous avons fait le tour de la zone afin de leur montrer l'endroit où Daniel a été chanceux.   Louis-Philippe et Marie-Pier en ont profité pour installer leur traditionnelle croix.

LUNDI 8 SEPTEMBRE

Tournoi de fer mémorable avec les chasseurs du camp 1.  Daniel Laurendeau et Jean ont décidé de quitter ce jour-là.  Les deux autres en feront autant le lendemain.  On se promet bien d'essayer de réunir le même groupe l'an prochain...

 

Réserve Mastigouche - Zone 23


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