Réserve Mastigouche (zone 14)
Lacs Elliot, Turner, Quille, Hannetons
Groupe:  Daniel Laurendeau, Daniel Duval,  Louis Dupuis, Jean McMurray
Période 1 (du 11 au 16 septembre)

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2004-  La femelle et le veau que Jean a vu le lundi matinLe tirage apporte toujours son lot d’anxiété et d’incertitude.  Nous attendons fébrilement les résultats.  Il y a beaucoup de secteurs qui nous intéressent, mais le plus difficile, c’est évidemment de les obtenir.  Notre groupe est complet bien avant le tirage.  Ça fait du bien car nous avons eu beaucoup de misère à conserver le même groupe dans les dernières années.  Daniel Laurendeau avait décidé, puisque son fils Éric prenait une année sabbatique à la chasse, de faire partie de notre groupe encore cette année.  Nous serions donc le même groupe que l’an passé.

Finalement, les résultats sont disponibles et nous obtenons le secteur 14 dans la première semaine.  Ouah !   Que demander de mieux !  À la mi-mars, nous avons déjà deux déjeuners de faits pour discuter de la saison qui s’en vient.

DIMANCHE 18 AVRIL

Daniel Duval me demandait depuis quelque temps déjà quand nous irions voir notre secteur de chasse.  Je savais que nous ne pouvions nous y rendre si tôt, mais qu’il y avait des chemins qui seraient carrossables dans la Réserve parce qu’il y avait eu des opérations forestières et du transport de bois durant l’hiver.  Un de ces chemins se rapprochait beaucoup de notre zone et était par surcroît un excellent coin pour l’orignal :  le chemin au km 6 de la route 12, qui monte jusqu’au lac du Portage.  Donc, très tôt ce dimanche matin, nous nous dirigeons vers notre but, espérant bien sûr que le chemin est praticable.  Arrivés sur les lieux, nous constatons que le chemin est en excellent état.  Nous nous rendons donc jusque sur la rive ouest du lac du Portage et prenons une petite marche sur la "croûte"» encore gelée en avant-midi.  Nous mettons à peine les pieds dans notre secteur.   Mais au retour, nous voyons un orignal (dans la zone 66) et trois chevreuils.   Pour une première visite, nous sommes comblés.

SAMEDI 8 MAI

Nous avons organisé une petite visite éclair.  Daniel Laurendeau et moi dans le secteur 14 ;  Rénald et Sébastien Vallières dans le secteur 25.  Ils y chasseront dans la troisième semaine en compagnie de Gilles et Pierre Vallières.  Nous nous stationnons le plus loin possible dans le chemin forestier et nous faisons le reste en VTT.  Nous voulons tout simplement réactiver de vieilles salines que nous connaissons.  Nous indiquons aussi à Sébastien et à Rénald des endroits où nous en avions aménagé deux ans auparavant.  Visite-éclair comme je le disais plus haut, mais nous avons le temps de réapprovisionner quatre salines dans notre secteur et de revenir à temps pour le party de 50e anniversaire de Gilles Bareil en après-midi.  Faut le faire !  Daniel Laurendeau se paye le luxe de voir un orignal en plus !!!

SAMEDI 15 MAI

Tout le groupe est présent pour compléter l’aménagement des salines.  Nous installons aussi nos appareils détecteurs.  Nous en avons cinq car Patrice Chevalier nous prête le sien pour cette saison.  Il ira chasser en Gaspésie, dans la Réserve des Chics-Chocs, je crois.   Jean installe évidemment le sien à la Baie du lac Quille, qui lui a procuré tant d’émotions en 2001.  Louis installe le sien au lac des Barges.  Daniel Laurendeau à la cache à Paul.  Daniel Duval expérimentera un nouvel endroit :   sur le ruisseau du lac des Pipettes, se trouve une petite baie que nous avions négligé les autres fois où nous avons eu la chance de chasser le secteur 14.  Mais depuis, des coupes de bois tout près de cette baie, l’ont rendue des plus intéressantes.  Nous aménageons une saline à cet endroit et  "Doc" y installe son appareil.  Si le résultat est concluant, nous y construirons un mirador plus tard en saison.  De plus, nous installons le "timer" de Patrice à la saline de la "Cache à Louis" le long de la route forestière 21-2.

L’été va être long :  à part débroussailler nos sentiers d’accès, nous n’aurons pas grand chose à faire, sauf si nous devons faire le mirador de la baie du Pipette.   Il est vrai que le secteur contenait déjà 13 miradors en excellent état :   les 4 faits par le groupe de Daniel Pelletier en 1999 plus les 9 que nous y avions rajouté.  Pourquoi pas une 14 ième? 

Nos visites de l’été consistaient donc à relever les événements des "bucks timers".  Nous avions convenu de ne dégager les sentiers qu’en août pour éviter que de nouvelles repousses ne viennent entraver nos déplacements à la chasse.  La fréquentation à la saline de la baie du Pipette nous a convaincu d’y construire le mirador.   Nous nous rendons à côté en VTT par notre sentier, ce qui rend l’opération très facile :  en moins de deux heures, le mirador est prêt.

Nous avons été chanceux durant l’été :  en plus d’avoir de belles bêtes sur nos photos, nous avons pu apercevoir des orignaux en quelques occasions.  Si la chasse peut arriver !

SAMEDI 21 AOÛT

Signe que ça s’en vient :  l’épluchette de blé d’Inde.  Nous décidons de la faire dans la sablière de l’esker qui a servi à construire tous les chemins de ce coin.  Nous sommes un bon groupe cette année :  évidemment les quatre chasseurs, les deux enfants de Louis et deux de leurs amis.  Sébastien y est venu faire son tour.  Il y a rencontré un monsieur très gentil que nous avions invité :  Germain Tourigny du coin de Nicolet.  Germain et son groupe chassera le secteur 25 dans la deuxième semaine.  Jean l’a rencontré à l’accueil quelques semaines auparavant et comme il projetait de visiter son secteur ce samedi-là, il l’a invité à se joindre à nous.  Il est donc là avec son groupe.  Sébastien et lui prennent donc des arrangements pour se tenir en contact.   Surprise :  y apparaît aussi les chasseurs de la 14, troisième semaine.   Ils sont très contents de nous rencontrer et rapidement, ils s’entendent avec nous pour bénéficier de nos aménagements.  Tout ce beau groupe passe donc l’après-midi à placoter, jouer aux fers et manger du blé d’Inde.

La chasse approche à grand pas.  Les dernières journées ne sont qu’anxiété avant le grand Jour.   On compte les dodos qui nous séparent du 11 septembre.

JEUDI 9 SEPTEMBRE

Nous sommes logés cette année au Violon # 7.  Ça semble loin mais tous les chalets de l’Hébergement Houde sont occupés.  On devra faire avec.  Louis décide encore une fois de monter deux jours avant la chasse.  Hasard ou pressentiment, toujours est-il qu’il évite comme tous les autres chasseurs de se voir retarder à l’accueil.   La raison :  durant la nuit de jeudi à vendredi, une pluie plus que diluvienne s’est abattue sur la région, emportant en beaucoup d’endroits dans la Réserve des ponceaux et des portions de route.

VENDREDI 10 SEPTEMBRE

C’est le branle-bas de combat.  Les dirigeants embauchent plusieurs contracteurs locaux afin de rétablir le plus rapidement possible le réseau routier amoché.  Les chasseurs, dont plusieurs viennent de l’extérieur de la région, et qui n’ont pas eu connaissance de ce mini-déluge, sont très mécontents.  Pourquoi nous empêche-t-on de monter et de préparer notre semaine de chasse tant attendue ?  Mais lorsqu’on les laisse finalement passer, ils se rendent à l’évidence :  les dégâts sont importants.

Pendant ce temps, Louis se prélasse au chalet.  Ses compagnons le rejoignent finalement en fin d’après-midi.  Le reste de la journée est surtout employée à réviser les plans de match.

SAMEDI 11 SEPTEMBRE

2004-  La femelle que Louis a vu le lundi après-midiLa chasse légale débute à environ 5 :50 heures.  Jean a évalué son trajet à plus de 45 minutes, d’autant plus que l’orage récent a laissé des traces :  beaucoup d’ornières traversent la route et oblige le chasseur à ralentir.  Il arrive donc à l’esker à l’heure du début de la chasse.  Il sort donc sa carabine de l’étui et la dépose à ses côtés à l’avant du véhicule.   Il se dirige alors vers l’endroit où il a l’intention de laisser son véhicule :  juste avant le ruisseau du lac Quille.  De toute façon, ça ne passe pas pour aller plus loin, l’orage ayant creusé une telle rigole qui nécessitera de la machinerie lourde.  Il se rend alors à pied à son "spot" pour constater que les orignaux y sont venus durant la nuit.  Pourtant, c’était très tranquille dans ce coin depuis près de deux semaines !  Jean passe le reste de la journée dans ce coin mais n’aperçoit rien d’intéressant.

Louis passe la journée au lac des Barges et dans les environs.  Pas de topo-fils cassés, très tranquille.   Daniel Duval commence sa journée à son nouveau mirador de la Baie du Pipette et devant l’inaction, se transporte à la "Cache à Louis" pour la fin de la journée.  Daniel Laurendeau alterne de la "Cache à Paul" à la "Baie Philippe".  Tout le monde se rend à l’évidence.  À part le secteur de Jean, c’est très tranquille.  Où sont donc passés ces damnés orignaux…

DIMANCHE 12 SEPTEMBRE

Je ne crois pas vous avoir dit encore que Daniel Laurendeau avait obtenu un permis de femelle au tirage.  Il se rend donc ce matin à la "Cache à Paul" mais en passant par la "Baie Philippe".  En arrivant un peu avant la baie, à l’endroit où on traverse le ruisseau, il aperçoit une femelle.  Daniel juge qu’il aura un meilleur angle de tir en continuant jusqu’au mirador.  Mais lorsqu’il y arrive enfin, la femelle court à grandes enjambées dans la baie ne permettant aucun tir.  Il est déçu, mais la semaine est jeune.

Jean a eu de l’activité de nuit dans son secteur mais rien de majeur.  Il en profite pour pousser une pointe du côté des nouveaux bûchés de l’été même en haut de la montagne du lac Quille.  À part quelques vieilles pistes d’avant l’orage, c’est tranquille là aussi.

Louis passe la journée complète dans le mirador du lac des Barges.  Daniel Duval se promène un peu, répare quelques topo-fils cassés.  Les quatre chasseurs se parlent assez régulièrement sur les radios, mais rien d’intéressant dans les propos.

LUNDI 13 SEPTEMBRE

Ce n’est pas le peu d’activité qui va réfréner l’ardeur des chasseurs.  Toujours très tôt, la caravane se met en branle.  Jean est le premier à partir, vu la distance qu’il a à parcourir.  Normalement, il quitte à 4h50.  Lorsqu’il stationne son camion, il reste 15 minutes avant la chasse.  Jean prépare ses affaires et fait une première approche à la noirceur.  Lorsqu’il arrive au petit ruisseau qui se jette dans le lac Quille en bas de la côte, il charge son arme, profitant du bruit de l’eau pour masquer le bruit inévitable du mécanisme.   Dans pas plus de cinq minutes, il sera à son mirador.  Mais rien encore ce matin.  Mais une heure plus tard, d’abord un veau, en pleine course, suivi de sa mère se présentent à la saline.  Le scénario de 2001 se représente-t-il ?   Les deux orignaux passent bien plus de 20 minutes à lécher le bloc de sel mais aucun mâle ne suit.  Jean prend quelques photos des animaux et doit se rendre à l’évidence :  ce n’est pas encore cette fois.

Daniel Duval et Louis font du covoiturage, vu que Daniel a laissé son véhicule au bout de la zone, le premier jour.   Ils se stationnent normalement le long de la route 21-2 et font le reste à pied.   La route traverse des bûchés très intéressants où l’on peut apercevoir en tout temps des orignaux.  Louis se rend ainsi, en au moins une heure de marche, à son lac des Barges qu’il affectionne tant.  En pleine heure du midi, s’y présente une jeune femelle orignal qui passe directement devant le mirador, à pas plus de 30 pieds.  Louis immortalise la scène.  Mais le reste de la journée est plutôt tranquille de ce côté.  Daniel, quant à lui arpente tout le secteur Pipette-Blattes-Hannetons mais n’y trouve rien qui puisse justifier une attente intensive.  Louis et lui ont la chance de voir, tout juste avant la fin de la journée de chasse, à leur arrivée au camion, une femelle et son veau.

Daniel Laurendeau, en plus de son secteur habituel, pousse une pointe du côté des lacs Elliot et Turner.  Mais la pluie de jeudi dernier a tout lavé la première côte et il doit rebrousser chemin, ne pouvant se rendre à son objectif.

MARDI 14 SEPTEMBRE

2004-  La femelle que Louis a vu le mercrediLouis a finalement de l’action dans ses bûchés.  Il a des topo-fils de cassés en grand nombre.   Il en aperçoit finalement la cause : une femelle.  Il a beau scruter les environs mais il ne voit pas de mâle.  C’est alors qu’il l’entend.   Celui-ci lui fait toute une crise : il est de l’autre côté du chemin, n’ayant pu traverser pour suivre sa femelle.  De par le bruit qu’il fait, il tente de s’éloigner.  Louis veut alors le "couper" à la prochaine intersection mais l’animal le devance.  Par radio, Louis convoque les deux Daniel à venir le seconder.  Mais, c’est trop tard :  la bête s’est enfoncée dans la forêt et il sera difficile de l’en déloger.   Louis se résigne à se diriger vers son poste de guet.

Pendant ce temps, Jean arrive à sa baie.  Il surprend alors un gros orignal de dos, à la saline.  Il juge préférable de ne pas gravir l’échelle du mirador mais plutôt descendre au bord de la baie par le petit sentier qu’il a aménagé durant l’été… justement au cas où.  La bête relève enfin la tête :  c’est une femelle de taille imposante à part cela.  Jean est évidemment déçu.  Quand elle quitte une dizaine de minutes plus tard, Jean peut finalement monter dans la tour en se demandant évidemment si l’on va finir par apercevoir des "bucks".   Il passe le reste de la journée dans son coin mais il ne s’y passe pas grand chose.

Les deux Daniel, appelés tôt en matinée à la rescousse, passent la journée dans les environs.  Ils remarquent bien la présence évidente d’orignal.  Seul, Daniel Duval aperçoit au lac des Blattes en fin d’après-midi, une femelle orignal et son veau mais à une distance beaucoup trop grande pour tenter un tir sur le veau.

Le temps passe…

MERCREDI 15 SEPTEMBRE

Nous avons eu pas mal plus d’action dans les deux dernières journées qu’au cours de la fin de semaine, de sorte que nous partons très confiants en cette cinquième journée.  On finira bien par voir un mâle, ou Daniel Laurendeau verra une femelle qu’il aura le temps de tirer.  En parlant de ce dernier, comme il trouve qu’il y a beaucoup d’inaction dans son coin, il se rend plutôt dans le secteur du lac Quille avec Jean.   Il ira explorer entre autres la grosse montagne qui surplombe le lac Quille.

Jean le précède de quelques minutes et il se rend à pied à son poste habituel.  Il vient tout juste d’insérer les balles dans sa carabine, il y a pas plus de deux minutes, qu’il surprend une femelle orignal.  En réalité, il lui voit seulement la tête qui dépasse les hautes branches.  Elle est à 150 pieds de lui.  Elle se déplace un peu car elle a bien vu le chasseur et, après un temps qui semble interminable à Jean, elle émet un simple cri d’avertissement et tout détale.   Jean n’aperçoit aucun autre animal de visu mais il juge qu’ils devaient bien être trois ou quatre.  Malheur !  Une autre chance de ratée.

Durant toute cette longue journée, les chasseurs se sont déployés un peu partout sur la zone dans l’espoir de voir "du poil".  Mais peine perdue.  On se tient en contact par radio pour que tout le monde soit au courant des moindres développements.  Mais tout le groupe se retrouve au chalet en fin de journée, préparant un court plan de match pour les quelques heures de chasse qu’il peut rester.

JEUDI 16 SEPTEMBRE

Le groupe se lève évidemment très tôt.  On décide de se rendre à notre zone comme d’habitude et de cesser notre chasse à 10 heures.  Par la suite, nous reviendrons au chalet récupérer nos choses et revenir à l’accueil pour l’heure requise :   midi.

Nous essayons de patrouiller un peu partout, en désespoir de cause.  Il y a bien quelques pistes nouvelles ici et là mais rien de très concret.

On doit alors se rendre à l’évidence :  malgré le fait que nous avons vu 8 femelles et 3 veaux, nous n’avons pas frappé.  Nous avons quand même eu une semaine de chasse pleine d’action.  Les cinq jours et demi que nous avons passé sur place ont passé très vite.  Nous ne sommes pas découragés :  nous serons là l’an prochain !

À l’accueil, nous retrouvons des groupes qui ont été chanceux et d’autres qui l’ont été moins.   Il y en a qui ont le "taquet" pas mal plus bas que nous… 

Ah oui !  Les chasseurs de la deuxième semaine ont abattu un veau à la Baie du Quille et les chasseurs de la troisième semaine ont aussi fait mouche sur un veau dans les bûchés aux environs du lac des Barges.

Réserve Mastigouche - Zone 14


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