Enfant
Bien que né à Montréal, métropole du
Québec, jeune enfant, les hasards de la vie m’amenaient
souvent sur une ferme. Des cousins, des oncles et
tantes, des amis/amies de mes parents vivaient sur des
fermes. On leur rendait visite en famille.
J’adorais. Les odeurs, le grandiose des bâtiments, les
espaces infinis, les animaux qu’on trouvait là formaient
mes sens, titillaient ma curiosité, déclenchaient des
désirs.
Avez-vous déjà goûté à de la crème
glacée maison faite à partir de la crème fraiche de
vache?
Avez-vous été dans une cabane à sucre
quand l’eau d’érable bout, créant des nuages continus,
embaumant l’air tiède et humide d’un parfum doux et
subtil? Et le sirop qu’on y fait, en avez-vous goûté,
chaud, lorsqu’il sort de la bouilleuse?
Haut comme trois pommes, revenant de
cette cabane à sucre, est-ce qu’on vous a déjà assis sur
le banc avant du traîneau et mis les cordeaux dans les
mains, vous donnant l’illusion que vous meniez le cheval
énorme, qui vous donnait l’illusion que vous le
conduisiez?
À 7 ou 8 ans, avez-vous monté tout en
haut du fenil pour vous jeter dans l’espace, sans
crainte, grisé par l’odeur, et tombé dans le foin, à 2
ou 3 mètres plus bas?
Sérieusement, ça marque une vie, un
nez et des papilles …
Donc, beaucoup de souvenirs heureux
de ces visites. Beaucoup de chaleur humaine aussi.
Jeune adulte
Si bien que jeune adulte, avoir une
terre, aller vivre en campagne est devenu un impératif.
Est-ce que c’était un rêve à
réaliser? Aujourd’hui je dirais que c’était une
pulsion, un devoir, une nécessité qui vient du fond des
âges, de là où la vie change de nom.
Le chemin était tout tracé. Vivre ici
me permet d’accomplir mon destin.
J’en suis heureux.
Ma formation
Je n’ai jamais été attiré par une
formation agricole ou horticole. Curieux, je suis un
chercheur invétéré. J’ai fait des études collégiales
dans le domaine de la documentation.
Mes parents ayant eu leur vie durant
un faible pour la danse et nous ayant, les enfants,
transmis des aptitudes physiques, j’ai fait mes études
universitaire dans ce champs spécifique. À l’origine,
la question qui me taraudait était : « Comment et
pourquoi l’humain se meut? ». En agriculture, cette
question a évoluée en : « Comment se manifeste la vie? »
Donc, sans avoir fait d’études
spécifiques dans les sciences de la terre ou de
l’environnement, je sais réfléchir et chercher. Je suis
un dilettante autodidacte.
Il est clair que si j’avais une
formation officielle, le développement de ma ferme
serait plus rapide. Par contre, je suis un penseur
libre et original. Si bien que l’école aurait pu me
mettre sur des pistes qui ne me convenaient pas.
Le jardinage ne demande pas
particulièrement d’être surhumain pour le comprendre.
Début des opérations
Les
opérations de la ferme débutent systématiquement en
2009.
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